Autrement appelée étude de sol, l’étude géotechnique conditionne indubitablement la réussite de tout projet de construction immobilière. Elle vous informe sur les spécificités d’un terrain que vous avez acheté, de même que la constructibilité de celui-ci. En d’autres termes, une telle étude met en lumière la faisabilité ainsi que la viabilité de votre projet de construction, sans oublier chaque risque et danger potentiel qui y est lié. Une étude géotechnique ne doit en aucune manière être négligée avant tout projet de construction, surtout si le terrain acheté se situe en zone côtière. Sans les préconisations de cette dernière, votre future résidence s’expose à de gros risques d’instabilité et de fissures.

Les études géotechniques et leur rôle dans les projets de construction côtière

Une étude géotechnique consiste à scruter le terrain jusque dans les moindres détails. Ainsi, on peut analyser en profondeur sa nature, autant que ses compositions et ses caractéristiques mécaniques. La même étude aide par ailleurs à identifier les risques naturels et dangers potentiels, que ce soit sur ou autour de la parcelle. Cette opération d’ingénierie du sol est impérative en amont de tout projet de construction côtière en sachant que la bande littorale est soumise à une multitude de risques naturels. On compte parmi ces derniers l’érosion côtière, les mouvements de terrain, l’éboulement et l’affaissement, dont les impacts sont susceptibles de s’amplifier sous l’effet du dérèglement climatique.

Un terrain côtier constructible doit en premier lieu faire l’objet d’une étude G2 après son acquisition. En effet, son vendeur a déjà fait réaliser une étude de sol G1 sur celui-ci, comme la loi Élan l’exige. À moins d’être vous-même du métier, vous devez mandater un spécialiste en ingénierie des sols pour qu’il effectue un diagnostic géotechnique avant construction. La mission G2 vous permet de connaître la véritable nature de votre terrain ainsi que son comportement. Elle assure par conséquent la solidité et la fiabilité du futur ouvrage en définissant ses fondations et sa conception. La norme NFP 94-500 la scinde en trois phases :

  • G2 AVP (avant-projet) : ses résultats mènent à la mise en place d’une assistance aussi homogène que résistante et aux choix des principes de construction les plus adaptés (soutènements, fondations, terrassement, voiries et assises des dallages, amélioration du sol, pentes et talus…),
  • G2 Pro : se déroulant durant la maîtrise d’œuvre, elle considère les évolutions de votre projet jusqu’à sa validation tout en précisant les dimensionnements définitifs de l’ouvrage et les choix constructifs,
  • G2 DCE/ACT : son but est de finaliser le document de consultation des entreprises (DCE) et d’accompagner le maître d’ouvrage dans la réalisation des contrats de travaux avec le constructeur.

La mission géotechnique G2 vient en complément à l’étude G1 (à la charge du vendeur). Cette dernière se divise en deux étapes. La première, dite mission G11, a pour finalité de révéler les caractéristiques du sol et les risques inhérents. La seconde est connue sous le nom d’étude G12 et son objectif consiste à réduire drastiquement les risques constatés dans le cadre de la mission précédente.

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Quelles sont les méthodes utilisées pour réaliser une étude géotechnique ?

Pour réaliser une étude géotechnique avant construction, le géotechnicien se charge d’étudier le site dans un premier temps. Son but est de prendre connaissance de sa situation géologique théorique. Pour ce faire, l’expert se base sur des documents mentionnant les données géologiques du site. Lors de l’étape qui suit, le même professionnel s’équipe d’une tarière ou d’une tractopelle pour creuser le terrain à étudier afin d’en connaître aussi bien l’homogénéité que les caractéristiques. Il en profite pour vérifier la présence ou non d’eau au niveau du sous-sol. Vient ensuite la mesure de la résistance dynamique du sol à l’aide d’un pénétromètre ainsi que la localisation de la présence ou non de gypse.

Après tout cela, le géotechnicien procède au calcul du frottement par le biais d’un pénétromètre statique. Il va également faire un essai pressiométrique afin d’évaluer les déformations et la rupture du sol. Durant cette étape, l’expert utilise une sonde gonflée à l’azote. Une fois l’investigation géotechnique effectuée comme il faut, le géotechnicien amène en laboratoire les échantillons du sous-sol qu’il a pu extraire dans une optique de tests et d’essais. Ces analyses lui permettent de connaître les caractéristiques physiques du sol ainsi que sa teneur en argile et en eau.

Ensuite, il n’a plus qu’à rédiger un rapport d’étude dans lequel il précise les résultats de l’étude géotechnique, les caractéristiques détaillées du terrain, les détails sur chaque risque constaté et les solutions à mettre en œuvre pour faire face aux risques. À ces détails s’ajoutent les informations sur le type de construction qui s’accorde le mieux au terrain et ses différentes caractéristiques. Ainsi, mener une étude géotechnique avant construction, c’est connaître tout ce qui se cache en dessous de votre projet de construction en zone côtière et déterminer précisément la constructibilité du sol. Sans celle-ci, il est pratiquement impossible d’édifier une habitation à la fois solide, sécurisante et pérenne.